lundi 11 avril 2011

Comme un poisson dans l’eau au cinéma UCI Bicocca pour voir le film « Boris »


Lundi 28 mars 2011 : je fais la queue pour l'avant-première du film italien "Boris", qui s'inspire de la série du même nom, au cinéma UCI Bicocca. C’est la première fois que je vais dans ce cinéma, et je dois dire que je ne suis pas déçue.

Tout d'abord, contrairement à ce que je croyais, il n'est pas compliqué de s'y rendre. J’ai mis une vingtaine de minutes en partant du centre ville: il faut prendre la ligne rouge du métro, en direction de Sesto primo maggio, et s’arrêter à Sesto Marelli. Puis, de là, prendre un autobus, pour deux ou trois arrêts (pour plus de détails voir http://www.ucicinemas.it/1582/index.php).

Ensuite, la première chose que je remarque une fois sur place, c’est que l’endroit est très grand (le cinéma dispose de 18 salles), et qu'il y a de nombreux restaurants, kébabs, bien pratiques en cas de grande fringale. De plus, au niveau du prix de la place de cinéma, les offres proposées sont très intéressantes.

Premièrement, il y l’abonnement étudiant donnant droit à un billet gratuit le jour de notre anniversaire, à 10 entrées au prix de 5 euros, à un accès rapide aux salles et aux avant-premières et autres évènements.

Après, pour ceux qui aiment se faire une toile le weekend, il y a la séance du dimanche matin au prix de 4,50 euros.

Enfin, pour tous les accros du cinéma, il y la possibilité de voir, tous les mardis et pour seulement trois euros, les meilleurs films de la saison. Autant dire qu'en tant que cinéphile, j'ai tout de suite été conquise...

J'ai aussi beaucoup aimé le film : c’est l’histoire d’un réalisateur qui, après avoir tourné pendant de nombreuses années une série-télé très "cucul" de type soap-opéra, s'embarque dans une folle aventure : la réalisation d'un film. J’ai aimé le réalisme du film qui, par l'humour, dénonce la situation dans laquelle se trouve le cinéma italien: restrictions budgétaires, difficultés pour distribuer un film, importance du cinepanettone, dont font partie tous ces films qui sortent au moment de Noël… Mais si, vous savez ces films au raz des pâquerettes dans lesquels le QI des femmes est inversement proportionnel à leur tour de poitrine!

Ceux-ci ont souvent, d’ailleurs, un grand succès auprès des spectateurs… mais ne restent pas dans les annales du cinéma italien.

J'ai ainsi adoré cette scène du film où Renè, le protagoniste, décide de voir ce genre de film...il est mis face à un spectacle affligeant : tout le monde rit à gorge déployée et lui se demande ce qu’il fait là et pourquoi de telles images plaisent aux gens… cette scène est pour moi une mise en abîme : les spectateurs du film "Boris" ont la même réaction, ils se demandent bien pourquoi ce genre de film est en tête du box-office et pourquoi, soit dit en passant, les spectateurs boudent un film comme "Boris", divertissant et critique.

Par contre, les fans de la série risquent d'être un peu déçus : si le réalisateur a tenu a garder, comme mascotte, le poisson nommé Boris déjà présent dans la version télévisée, et s’il a respecté les traits de caractère des personnages, le film est centré sur Renè et non sur Alessandro, jeune stagiaire qui débarque sur un tournage. Le changement de point de vue est, selon moi, salutaire. De cette façon, on se rend vraiment compte de l'envers du décor, des obstacles qu'un réalisateur doit surmonter (d’autant plus s’il réalise un film qui ne présente pas l’Italie sous son plus beau jour), surtout dans un pays où la principale société de distribution et de production est Medusa, qui est contrôlée par le groupe Mediaset, dont les droits appartiennent à la famille Berlusconi…

L'autre point appréciable du film est le clin d'œil fait à la réalité: par exemple, le choix du titre du film que tourne le protagoniste est "La Casta" (La Caste), en référence au livre-enquête de deux journalistes du Corriere della Sera, centré sur le monde de la politique et ses excès.

Enfin, le film m’a plu car, après l'avoir vu, j'ai eu envie d'en savoir plus sur le cinéma italien, et sur la culture italienne en général. Je conseille donc ce film à tous ceux qui veulent passer un bon moment au cinéma tout en faisant travailler leur esprit critique.

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