mardi 11 décembre 2012

Galerie Victor Emmanuel II




Petit détour par le « salon de Milan », la Galerie Victor Emmanuel II




Une visite de Milan n’est pas envisageable sans un passage par la galerie Victor Emmanuel II également surnommée le « salon de Milan ». Tout comme le Duomo, la galerie est l’un des lieux milanais les plus importants du centre ville. Ce petit bijou d’architecture néo-classique relie la place de la Scala à celle du Duomo et saura vous émerveiller par sa beauté et son charme, surtout à la nuit tombée alors que les éclairages nocturnes la mettent en valeur.

Il est vrai qu’une séance shopping dans la galerie n’est pas à la portée de toutes les bourses, la galerie accueille en effet des enseignes prestigieuses telles que Prada, Louis Vuitton ou encore de grands restaurants. Pourtant si vous aimez feuilleter les livres il s’y trouve également une grande librairie carterie à la portée de tous !


Un peu d’histoire…
La construction de la galerie dure onze ans de 1867 à 1878 et se termine par l’arc de triomphe donnant sur la place du Duomo. Les plans sont confiés à l’architecte Giuseppe Mengoni qui décéde sur le chantier en tombant d’un échafaudage. La galerie est dédiée à Victor Emmanuel II, premier roi d’Italie qui l’inaugure en personne le 1er janvier 1878. Le projet eut un tel de succès que Naples, Rome et Gênes en copièrent l’idée.

Le Porte-Bonheur Milanais.
Au centre de la galerie, au sol, se trouve une mosaïque représentant le blason de la famille des Savoie, une croix blanche sur fond rouge ainsi qu’un taureau qui représente la ville de Milan. Selon la légende, poser son talon droit sur les testicules du taureau et faire trois tours dans le sens inverse des aiguilles d’une montre porte chance à toute personne qui ose, alors lancez-vous ! Les passants et les touristes ont d’ailleurs fait de cette pratique une tradition et il faut attendre patiemment son tour pour avoir l’occasion de tenter sa chance. Victime de son succès, le pauvre taureau porte-bonheur a vu ses testicules s’enfoncer de plusieurs centimètres dans le sol à force d’être piétinés.  

Texte et photos: Célia Bringuier

Pour vous rendre à la Galerie :
Ligne de métro M1 (rouge) : station « Duomo »

La Pinacoteca Ambrosiana



 La Pinacoteca Ambrosiana

Pour passer un moment de culture italienne, pensez à la pinacothèque ambrosienne, située piazza Pio XI à deux pas du Duomo. La pinacothèque (du grec ancien pinax, tableau) tient son nom du saint patron de la ville, saint Ambroise, patron notamment des apiculteurs et des étudiants.
Elle constitue le plus vieux musée de Milan, créée en 1618 grâce à la donation du cardinal Federico Borromeo de sa vaste collection de tableaux et de dessins. Les quelque 23 salles comprennent des toiles allant du XIV au XIXème siècle qui sont signées pour la plupart de maîtres italiens : Titien avec son Adorazione dei magi, Botticelli avec sa Madonna del padiglione ou encore l’inoxydable Leonard de Vinci avec son Ritratto di musico. Pour bien apprécier ce musée, il faut donc être intéressé un minimum par l’art pictural italien, sinon on risque de s’ennuyer ferme dans les trois étages de la pinacothèque.
Pour ma part, j’ai apprécié particulièrement la Canestra di frutta du Caravage et l’école d’Athènes de Raphaël. Ce dernier tableau est une fresque monumentale qui représente les plus grands génies de la Grèce antique (Pythagore, Euclide, Platon…), même s’il ne s’agit que d’un brouillon, l’œuvre est impressionnante.
A ne pas manquer au sous-sol : le Codice atlantico. Il s’agit là du plus grand recueil de dessins et de notes des travaux de de Vinci rassemblés par le sculpteur Leoni peu après sa mort. Le nom fait référence à la grandeur du compendium, rappelant les dimensions des atlas.
Pour moi, cette pinacothèque souffre de deux inconvénients : le prix, pas des plus attractifs pour un musée (15 euros et 12 pour les étudiants), et la longueur de la visite (compter au moins deux heures pour voir à peu près tous les tableaux). Toutefois certains tableaux sont des incontournables, et les peintres sont de grande renommée.

Stéven Morand

Pour de plus amples informations : http://www.ambrosiana.eu/cms/orarileonardo.html
Adresse : Piazza Pio XI, 2  20123 Milan – Métro ligne M1 (rouge) station Cordusio.

mercredi 18 avril 2012

Il teatro alla Scala



Le teatro alla Scala, plus communément appelé la Scala de Milan, est l’un des théâtres d’opéra et de ballet les plus prestigieux et les plus célèbres au monde. Souvent dénommé le « temple de la Lyrique », ce somptueux bâtiment du XVIIIème siècle est situé sur la place du même nom, aussi belle que fréquentée, derrière la Galleria Vittorio Emanuele, au cœur de Milan.

Un peu d’histoire…

Le théâtre fut construit en 1778, à la demande de Marie-Thérèse d’Autriche, après qu’un incendie ait ravagé l’ancien théâtre ducal de la ville. Il fut alors décidé que le bâtiment serait construit sur le site de l’église Santa Maria della Scala, détruite pour l’occasion. D’où le nom donné au théâtre.
Mais, à sa création, la Scala ne connaissait pas le prestige qu’elle connaît maintenant ; il a fallu attendre 1845 pour que la salle obtienne sa renommée actuelle : à cette époque, « un certain » Giuseppe Verdi y séjourne et y fait les « premières » de nombreuses grandes œuvres. Avec un chef d’orchestre de cette trempe, la Scala s’inscrit très vite parmi les plus grands opéras du monde. A la même époque, elle donne de nombreuses représentations des plus importantes œuvres de Wagner qui, encore aujourd’hui, ont une place toute particulière dans le programme du théâtre. 

Après Verdi, de nombreux chefs d’orchestre de prestige ont dirigé les opéras écrits par d’éminents compositeurs, mais, le plus célèbre d’entre eux reste Arturo Toscanini. Si les plus grands chanteurs et chanteuses d’opéra, venus du monde entier, ont donné de leur voix dans ce lieu de rêve, la Scala restera sans doute, pour toujours, associée au nom de Maria Callas.
Ne pensez pas que le teatro alla Scala n’est qu’un opéra ! C’est aussi un haut lieu de l’art chorégraphique ! Aussi, des vingtaines de ballets sont représentés chaque année et les plus grandes étoiles de la danse classique ont déjà foulées les planches de ce lieu mythique.
Enfin, beaucoup de grandes opéras ont été entièrement créés puis présentés en « prime assolute » dans ce théâtre. Le fameux Otello de Giuseppe Verdi en 1887, Madama Butterfly de Giacomo Puccini en 1904 (et la liste est longue !) sont tous des « produits » de la Scala.



Son architecture…

Quand vous vous trouverez devant la Scala, vous serez frappés par la simplicité du bâtiment et la rigueur de ses lignes. Son modèle architectural, typiquement néoclassique, est immédiatement devenu LA référence en matière de « théâtre à l’italienne » et a inspiré l’architecture de la majeure partie des autres grandes salles du pays. Mais ce qui vous frappera surtout, si vous avez la chance d’y entrer, c’est son intérieur, ses dorures, et la beauté de ses salles de représentations. Ce n’est pas pour rien que la Scala est l’un des plus grands opéras du monde !
En vous tenant face au théâtre vous ne manquerez pas de remarquer un bâtiment en cylindre, juste derrière la structure dite « classique » du XVIIIème siècle : entre 2002 et 2004 la Scala a fait l’objet d’une restructuration radicale. Le but ? Agrandir et moderniser l’opéra. Pour ce faire, une toute nouvelle « tour » a été fabriquée renfermant une nouvelle scène aux dimensions spectaculaires et à la capacité acoustique fulgurante. Epoustouflant !

Au programme…

Bien évidemment, le programme de la Scala change à chaque saison théâtrale. Elle débute le 7 décembre de chaque année, à l’occasion de la St Ambroise, Saint patron de la ville de Milan, pour se clôturer fin novembre.

Pour la saison 2011/2012, la Scala présente pas moins de 8 ballets et 14 opéras. Au programme des festivités ? Don Giovanni de Mozart, Siegfried de Wagner ou encore La Bohème de Puccini et bien d’autres vous attendent ! Alors venez rêver au son des plus belles voix, au rythme des plus grands orchestres, et face aux plus grandioses mises en scène. Rendez-vous sur le site officiel du Teatro alla Scala à l’adresse : http://www.teatroallascala.org/it/ Qu’attendez-vous pour réserver vos billets ?

Ilona Hajek

Il Museo Nazionale della Scienza e della Tecnologia



A quelques pas de la Basilique Saint Ambroise, au cœur de Milan, se trouve le Musée National des Sciences et des Techniques Léonard de Vinci, un des plus grands et des plus importants musées technico-scientifiques du monde.

Comme son nom l’entend, le musée rend hommage au génie scientifique italien, d’ailleurs, une galerie entière lui est consacrée où nombre de ses œuvres, peintures et autres maquettes y sont exposées. Si vous avez la curiosité d’aller visiter la section réservée à cet immense visionnaire, vous ne pourrez pas louper le dessin mondialement connu de « l’homme de Vitruve », réalisé par De Vinci en 1492, pour servir son étude des proportions du corps humain. En flânant dans la galerie vous ne pourrez pas non plus passer à côté du magnifique tableau « La Cène », peint par Giovanni Mauro della Rovere, en hommage à la fresque homonyme de Léonard De Vinci. Si la toile n’est pas une reproduction exacte de la fresque de De Vinci, elle s’en est largement inspirée et sa beauté et sa précision sont à couper le souffle. Toujours dans cette section, vous pourrez contempler plusieurs maquettes, qui ont été reconstituées récemment selon les croquis précis de Léonard de Vinci lui-même. Tout simplement impressionnant !

A part la partie spécialement dédiée au peintre de la Joconde, le musée regorge d’inventions de toutes sortes, de machines et autres pièces d’ingénierie, souvent plus loufoques et extravagantes les unes que les autres. Une chose est sûre : ce musée fait rêver ! Il vous plonge dans un monde fait de progrès technologiques et techniques à travers les siècles, et quand vous en ressortirez, vous ne verrez plus le futur de la même manière.

De drôles de locomotives, d’anciennes machines à écrire, de curieux télescopes ou encore l’étrange ancêtre du téléphone, tous témoins du passé de l’Homme, vous attendent. En tout, le musée expose plus de 15 000 œuvres réparties en 28 sections et s’étend sur près de 40 000 m² (difficile de tout faire et de tout voir en une seule journée) ! Pratiquement tous les domaines techniques sont représentés et chacun y trouvera son compte : industrie, moteurs, astronomie, machines de toutes sortes, navigation, photographie, optique, automobile, aviation, navigation, informatique, physique, ou encore énergie... la liste est longue. De par sa vocation internationale et grâce à sa grande collection d’œuvres, le Musée des Sciences et des Techniques est très vite devenu LE musée le plus visité de la ville, dépassant de loin le Palazzo Reale ou le Museo del Novecento.

En plus de vous émerveiller devant toutes ces inventions, vous pourrez aussi les expérimenter vous-même ! Il est donc possible de tester certaines machines et même de réaliser de véritables expériences chimiques et physiques dans le laboratoire interactif. C'est une visite ludique et éducative qui s'adresse à tous (petits et grands !).

Le musée est ouvert du mardi au vendredi de 09h30 à 17h et les dimanches et jours fériés de 09h30 à 18h30. Le prix de l’entrée pour les 18-25 ans est de 8 euros, pour plus d’informations ou pour préparer votre visite, rendez-vous sur le site officiel du musée à l’adresse http://www.museoscienza.org. Bon voyage dans le temps ! 

Ilona Hajek

mercredi 28 mars 2012

Un apéritif dans le noir


Dans la grande Milano, les opportunités pour faire de nouvelles expériences ne manquent pas et parmi les idées les plus saugrenues qui soient de prime abord, se cachent bien souvent des thématiques importantes de notre société. Milan, ville de la démesure, de la vie active et de la pollution, sait aussi se tourner vers l'humain, et c'est l'Institut des Aveugles de la via Vivaio qui nous le confirme. Ce centre s'est fixé l'objectif, depuis son ouverture en décembre 2005, de rapprocher le commun des mortels du monde des aveugles, de nous ouvrir les yeux sur les problèmes qu'ils peuvent rencontrer mais également sur la fonction vitale des autres sens en nous plongeant dans le noir.


Diverses activités sont organisées à l'Institut pour solliciter au maximum nos autres sens, essentiellement le toucher, le goût et l'ouïe. Ainsi sont proposés des récitations et autres pièces de théâtre, des diners, des expositions d'art et cela dans l'obscutié la plus totale. Ces activités requierent à chaque fois l'usage plus particulier d'un de nos sens. Les oeuvres d'art par exemple s'aprécieront au toucher, l'aspect visuel des plats commandés au restaurant n'existe plus, les répliques des acteurs et leurs intonations deviennent plus importantes que n'importe quel costume ou décor. De nombreuses écoles viennent à l'institut car il offre une occasion unique de mieux comprendre ces personnes à la canne blanche que l'on peut rencontrer dans la vie de tous les jours. On a en effet l'occcasion de se mettre dans leur peau l'espace de quelques instants. Outre ces divers passages dans le monde de l'obscurité, il y a la possibilité de fréquenter des ateliers sensoriels, linguistiques et informatiques.

Tout ceci est bien entendu payant et n'est pas réservé à tous les budgets. En effet, s'il faut mettre un bémol à ce lieu atypique, ce serait sans aucun doute ses prix. Si par exemple la visite du musée revient à 12 €, le diner dans l'obscurité se chiffre à 50 €. La solution la plus économique, et selon moi la plus intéressante également, reste l'apéritif dans le noir. Moyennant 20 €, le centre met à notre disposition un guide, aveugle bien entendu, pour nous entraîner dans un premier temps pendant une bonne demi-heure à travers un parcours où sont reproduits tous les obstacles de la vie quotidienne, touts les bruits, toutes les nuisances. L'aveugle se déplace sans problème tandis que nous, nous peinons à le suivre et devons apprendre à nous fier à nos autres sens dans cet environnement inconnu. Au terme du parcours, notre guide nous mène dans une autre salle où nous prenons le traditionnel apéritif milanais, là encore dans le noir.

Pour de plus amples informations, vous pouvez consulter le site internet de l'Institut http://www.dialogonelbuio.org/, ou vous rendre directement sur place au numéro 7 de la Via Vivaio, non loin de la station de métro MM1 Palestro.

Arnaux Franz Lukic